Industries créatives et culturelles

L’événement « No borders, new territories of digital creativity » vise à mettre en lumière la créativité émergente à l’intersection des technologies numériques, de la création artistique et des industries de l’image. En résonance avec le thème de l’Exposition universelle d’Osaka 2025, « Designing future societies », cette journée offre une vitrine aux talents wallons et facilite les échanges entre professionnels du numérique et de la création.

Les coordinateurs de cette journée sont Delphine Jenart, coordinatrice de wake! by Digital Wallonia et Gilles Bazelaire, directeur général du KIKK.

wake! by Digital Wallonia est un label dédié à la communauté créative numérique en Wallonie. Son objectif principal est de fédérer, valoriser et animer les acteurs wallons de la créativité numérique issus de divers secteurs, notamment les créateurs de contenus et les fournisseurs de produits et services. ​

L’association sans but lucratif KIKK se consacre à la création de passerelles entre les arts, les sciences, la culture et la technologie. Elle explore les implications artistiques et économiques des nouvelles technologies en organisant des événements, en mettant en scène des expositions, en soutenant la production d’œuvres artistiques et en participant à l’émergence de nouveaux projets. ​

Yann Deval
Designer interactif et motion-designer actif depuis 2012, Yann Deval développe « Chronica », une expérience XR immersive en réalité augmentée collective autour de la conscience.
Spécialiste de la XR, il combine design, programmation, médiation et formation dans une approche interdisciplinaire.
Son travail questionne la perception et le rôle de la technologie dans l’exploration de l’esprit humain.

CHRONICA est une expérience immersive qui crée des liens entre techniques millénaires de fabrication de papier et technologies contemporaines de réalité augmentée pour explorer les thèmes de la maladie et des processus de guérison. A travers la trajectoire d’un souvenir que le spectateur va extraire de sa tête, nous allons vivre un voyage introspectif, tactile et sonore.

Laura Colmenares Guerra
Artiste colombienne vivant en Belgique, elle crée des installations et récits numériques qui interrogent les liens entre société, environnement et territoire.
Ses œuvres, souvent interactives, utilisent la technologie pour sensibiliser à l’écologie et aux responsabilités collectives.
Elle explore les notions de nature et langage à travers des mises en scène sensorielles mêlant art et sciences.

Laura présentera R€¥€R$€ , une œuvre VR de 30′ qui aborde les défis socio-environnementaux urgents dans le bassin amazonien, en questionnant l’avancée de la déforestation et l’exploitation intensive des ressources. Alliant recherche scientifique et récit immersif, elle transforme des données écologiques complexes en un voyage virtuel. Les Peuples Autochtones et les Zones Naturelles Protégées restent au centre, révélant les tensions entre dimensions humaines, culturelles et environnementales face aux logiques de pouvoir, d’économie et d’intérêts multinationaux dans un contexte de stress climatique.

Sébastien Conard
Auteur et théoricien, il explore la BD conceptuelle à la croisée de l’art, de la littérature et de l’expérimentation graphique.
Il dirige les archives conceptuelles d’Echo Chamber et mène une réflexion critique sur la préservation numérique.
Ses travaux interrogent la mutation du médium BD à l’ère numérique et les enjeux de diffusion et d’accès.

Ilan Manouach
Dessinateur, chercheur et créateur d’Echo Chamber, Ilan Manouach étudie les bandes dessinées synthétiques générées par IA.
Auteur de nombreux projets hybrides, il questionne les effets culturels et économiques de l’automatisation en BD.
Il défend une relecture du 9e art à travers les outils de l’intelligence artificielle et de la créativité computationnelle.

Laurent de Sutter
Philosophe, éditeur et professeur, il milite pour une édition fédérée qui mutualise les ressources entre structures culturelles.
Co-initiateur du projet Xenobooks avec Ilan Manouach, il propose un modèle collaboratif pour résister à l’homogénéisation éditoriale.
Il voit dans la BD expérimentale un terrain fertile pour une diffusion intellectuelle transnationale et multilingue.